Jean Chapdelaine Gagnon
Photo : Alvaro Marinho
Enfant, Jean Chapdelaine Gagnon adore par-dessus tout feuilleter les volumes d’une Encyclopédie de la jeunesse à couverture bleue. S’il ne s’arrête d’abord qu’aux images, c’est dans ces pages qu’il lira pour la première fois, sans aide, un conte merveilleusement illustré à jamais gravé dans sa mémoire : Alice au pays des merveilles. Une cinquantaine d’années plus tard, Alice le fascine toujours autant. Que fait-elle, Alice, sinon s’inventer un monde fabuleux ? Or c’est là justement le propre de la littérature qui demande à toute lectrice, tout lecteur, de garder en soi une part de rêve et une autre d’enfance.
Poète, il publie ses recueils presque exclusivement aux Éditions du Noroît à compter de 1980. Ses plus récents titres chez cet éditeur s’intitulent Hallali (2015), Antonia (2013), La déchirure des mots (2007), Cantilène (2006). Aux Éditions Les heures bleues, il en est à son troisième abécédaire fantaisiste après avoir signé deux traductions (Les mangues de Tara, Mon amie la lune) et une adaptation (Dans la mer de Gros Pierre), sans oublier quelques textes documentaires. Lui qui était sans enfant en a maintenant plus qu’il n’aurait pu imaginer, même en songe, et cela lui procure un grand bonheur. Passé le cap des 65 ans, il vogue maintenant sur des eaux plus calmes – enfin… presque !